Le bidonville de Central Park

Central Park n’a pas toujours été le lieu de repos calme et apaisant qu’il est aujourd’hui. Retour sur un passé pas si lointain, alors qu’il accueillait un bidonville.

New York. 1929. La Grande Dépression frappe les États-Unis alors que la bourse s’effondre, à la suite du Black Thursday. Nous étions alors aux premiers balbutiements de la plus grande crise économique du 20e siècle.

Des familles ayant épuisé leurs économies se retrouvent sans toit, étant expulsés de leur résidence, incapable de payer. Cette situation s’est produite partout aux États-Unis. Ces nouveaux sans-abri ont donc commencé à s’établir dans des bidonvilles, à travers le pays.

La ville de New York en comptait trois principaux, dont le plus connu se retrouve dans Central Park. On trouvait un bidonville notamment tout près de la East River, à la hauteur de la 10th Street, « Hardlucksville ». Un autre, « Camp Thomas Paine », situé le long de la Hudson River, près de Riverside Park.

À cette époque, le réservoir de Central Park fut mis hors service pour des travaux, laissant ainsi une grande étendue de terrain libre. Cet espace deviendrait plus tard le Great Lawn. Les travaux ont été retardés à cause de la crise économique. On a commencé à y installer des cabanes à partir de la fin de l’année 1930 et en septembre 1932, on en comptait près de 20, sur ce qu’ils appelaient « Depression Street ».

Ce campement a disparu avant avril 1933, alors que les travaux dans le réservoir ont repris et que l’économie était sur la voie du rétablissement.

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Photo en couverture : BETTMANN/CORBIS