Le 11 septembre 2001 et ses secouristes

Maintenant 20 ans que les tragiques événements du 11 septembre 2001 se sont produits à New York. Les effets sur la santé des secouristes et des résidents du secteur commencent à se préciser.

En effet, dans les jours qui ont suivi l’attentat, des milliers de personnes se sont rendues dans le sud de Manhattan afin d’aider dans l’effort de nettoyage. Ils s’en venaient faire du travail humanitaire, rémunérés à peine plus que le salaire minimum de l’époque, soit entre 7,50$ et 10$ de l’heure. Souvent, les journées étaient longues, les nuits courtes. Et évidemment, certains s’affairaient même la nuit à nettoyer le site. Débris d’avion, débris des tours, restes humains… Tout était récupéré soigneusement par les équipes sur les lieux.

Ils étaient loin de se douter, cependant, que le site dégagerait une fumée toxique et ce, des semaines durant. Dans cette fumée, se trouvait des substances cancérigènes comme le plomb et l’amiante. Certains secouristes ont donc développé des maladies respiratoires, l’amiantose, un stress post-traumatique ou encore la dépression.

Bien que l’origine de cancers soit difficile à déterminer, une étude publiée en septembre 2011 dans The Lancet affirme que les personnes des « services d’urgence et de secours ont bien plus de chance de subir un cancer que ce que l’on pourrait attendre d’une population démographiquement similaire ». Ce n’est pas peu dire. Dès l’année suivante, le gouvernement a ajouté une cinquantaine de cancers à la liste des maladies couvertes par le programme de santé World Trade Center Health, qui vise à fournir des soins médicaux aux survivants et aux secouristes.

En date de juin 2021, le programme décomptait plus de 14 000 secouristes et 9000 survivants souffrant au moins d’un cancer. Plus de 1500 en sont décédés.

En juillet 2020, Donald Trump, alors Président des États-Unis, a annoncé que la date limite pour déposer une réclamation au fonds d’indemnisation serait repoussée de 2020 à 2090. Le Congrès a reconnu alors qu’il faudrait qu’une personne qui soit bébé au moment des attentats puisse avoir recours au fonds, jusqu’à la fin de sa vie. Jusqu’à présent, l’indemnisation moyenne pour une personne malade est de 240 000 dollars et de 682 000 pour une personne décédée.

Afin de rendre hommage à ces secouristes qui souffrent de problèmes de santé, le site du mémorial a inauguré en 2019, le Memorial Glade. Une belle attention à ceux qui se sentent parfois oubliés dans ces événements, alors qu’ils ont joué un rôle crucial dans les événements du 11 septembre 2001.